Cat. 65
Plume, pinceau, encre et lavis gris, lavis de bistre, sanguine, papier vergé ivoire
H. 34,5 cm ; L. 26,1 cm
Au dos, annotation moderne au crayon
Inscription, sous le trait carré, à l’encre brune : Henri IV impatienté du role que jouoit Mme de Beaufort, luy dit Pardieu Mme c’est trop, saches que je / me passerois mieux de mâitresses, que d’un serviteur comme, Rosny. Memoires de Sully.
Trois scènes de la vie d’Henri IV
Le troisième récit, enfin, est celui de la vive confrontation, en la personne du roi, entre la sensibilité amoureuse et le sens de la politique et de ses devoirs. Tiré des Mémoires de Sully, il obéit directement à cette source, que la lettre se contente de résumer. Voulant raccommoder sa maîtresse et son ministre entrés en conflit, Henri se montre énergique face à Gabrielle, qui, pourtant, « n’omit rien de ce qu’elle connoissoit capable d’attendrir son cœur » :
Pardieu ! Madame, c’est trop, reprit le Roy, en perdant patience, je vois bien qu’on vous a dressée à tout ce badinage, pour essayer de me faire chasser un Serviteur, dont je ne puis me passer : je vous déclare que si j’étois réduit à la nécessité de choisir, de perdre l’un ou l’autre, je me passerois mieux de dix Maîtresses comme vous, que d’un Serviteur comme lui1.
Note
Auteurs : P. Mironneau, Cl. Menges
© Réunion des musées nationaux – 2007