Cat. 161
Crayon noir, rehauts d’encre noire, rehauts de blanc, papier vergé teinté brun doublé sur support crème sombre, noir et vert
H. 39,2 cm ; L. 18,7 cm
Lettre (sur le carton de support, en bas, à droite) : Henri IV par Gaston Bassompierre élève de David
Élève de David, Pierre Marc Bassompierre Gaston expose au Salon de 1812 à 1838, où son intérêt pour l’histoire se manifeste notamment dans des sujets henriciens : Henri IV chez Gabrielle (1814, no 1405), Henri IV et Gabrielle (1822, no 558), Sully écrivant ses mémoires (1814, no 1404), L’Abjuration de Henri IV à Saint-Denis (1824, no 732). De 1816 à 1839, il est professeur de dessin à l’école militaire de La Flèche, où il a laissé plusieurs témoignages de son activité (portrait de Louis XVIII, portrait du duc de Berry, vue du collège militaire). On lui doit en outre quelques virulentes caricatures anti-napoléoniennes : des proverbes (Et l’on revient toujours à ses premiers amours, présentant l’empereur en jacobin, tenant une pique surmontée d’un bonnet phrygien) ou des vers accommodés à la rancune du moment (« Passant, ah ne plainds pas mon sort / Si je vivais tu serais mort », en 1815, devant le tombeau de Napoléon). Notre dessin est une esquisse pour une grande peinture conservée au Prytanée militaire de La Flèche1 (fig. 161 a). Il s’attache au style statuaire qui convient aux lieux, baignés d'un culte stoïcien du souvenir henricien. Le roi en armure affecte le déhanchement d’un Hercule au repos, homme d’épée, soldat autant que roi.
Note
Auteurs : P. Mironneau, Cl. Menges
© Réunion des musées nationaux – 2007
Zoom navigable
FIG. 161Â a
Pierre Marc Bassompierre Gaston
Henri IV en pied
Huile sur toile
La Flèche, Prytanée national militaire